Christian et moi à la brocante, c'est toujours un peu la même histoire...
La fable du Lièvre et de la Tortue, vous connaissez? Moi, j'ai déjà fait deux fois le tour et dilapidé toute ma fortune du jour tandis que lui commence seulement à approcher du deuxième stand (j'avoue que c'est souvent fort utile lorsque je n'ai déjà plus un rond en poche et que lui n'a encore rien sorti de son mignon porte-feuille!). Bon, tout ça pour dire, qu'hier, donc, à la brocante où nous étions déjà depuis le matin, où mon budget et ma patience s'étaient déjà envolés depuis peu (les 15 heures venaient quand même de sonner au beffroi...) et où j'essayais, dénué de tout agacement (mon œil!)de retrouver Christian, je me sentais à bout de nerfs et prêt à tuer quelqu'un...
Me rendant compte qu'il était toujours au même stand de livres que la dernière fois que je l'avais aperçu plus d'une heure auparavant, j'étais sur le point de m'adresser à lui en ces termes, toute diplomatie abolie, deux points ouvrez les guillemets: "Mais (censuré) ça fait deux (censuré) heures (censuré) que (censuré) tu es là (censuré) (censuré) censuré) on avance un peu maintenant (censuré) mais... hôôôô...hôôôô que c'est beau...hôôôôô... et il y en a deux! Hôôôôô, c'est combien? Vous n'en n'avez pas d'autres? Ok, c'est bon, j'achète!"... Et voici donc comment, grâce à la Tortue, le Lièvre fit sa plus belle trouvaille de la journée: deux recueils de magazine des années folles, brochés et recouverts du plus beau tissu imprimé d'époque... Mon Dieu que je les aime ces motifs aux couleurs passées!
Rien ne sert de courir, il faut ouvrir le bon œil, sans doute...